Pollution par les particules fines : Quels risques pour la santé

Les particules fines et la pollution atmosphérique : quels sont les risques pour la santé à court et long terme ?

La pollution atmosphérique est un fléau mondial avec des conséquences graves sur la santé publique. Parmi les polluants les plus dangereux figurent les particules fines, notamment les PM2.5 et PM10. Ces particules en suspension, invisibles à l’œil nu, peuvent pénétrer profondément dans les poumons et même entrer dans la circulation sanguine, pour ensuite atteindre nos organes. Dans cet article, nous explorerons les risques que ces particules représentent pour la santé humaine, à court et long terme, sous l’angle d’une étude publiée récemment par ChinaHEART. Si vous vous souciez de la qualité de l’air que vous respirez et de son impact sur votre santé, cet article est essentiel.

Vous pouvez trouver un autre article sur ce sujet ici

Qu’est-ce que la pollution aux particules fines (PM2.5 et PM10) ?

La pollution par les particules fines est un type de pollution atmosphérique caractérisée par la présence de particules solides ou liquides en suspension dans l’air. Ces particules, dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres (PM10) ou à 2.5 micromètres (PM2.5), soit 6 à 8 fois plus petit que l’épaisseur d’un cheveu, peuvent provenir de diverses sources, telles que les émissions de véhicules, les processus industriels et la combustion de pétrole, mazout, bois… Leur petite taille leur permet de rester en suspension dans l’air plus longtemps et de pénétrer dans les voies respiratoires plus profondément que les particules plus grosses.

Les PM2.5 sont des particules d’un diamètre inférieur à 2.5 micromètres, capables de pénétrer profondément dans les voies respiratoires et d’atteindre les alvéoles pulmonaires. Les PM10, légèrement plus grandes, peuvent également être inhalées, mais sont généralement filtrées dans les voies respiratoires supérieures. La taille des particules est cruciale, car elle détermine le niveau de pénétration dans le système respiratoire et donc le potentiel de dommages pour la santé.

Les populations à risque : qui est le plus vulnérable ?

Les personnes âgées, les femmes enceintes et les enfants sont particulièrement vulnérables aux effets des particules fines. Les personnes souffrant de maladies respiratoires ou cardiovasculaires préexistantes sont également face à un risque accru lors d’une exposition à ces particules, même à court terme.

Les effets de l’exposition aux particules fines et d’un pic de pollution

L’exposition aux particules fines est associée à de nombreux problèmes de santé, allant des maladies respiratoires comme l’asthme et la bronchite chronique, aux maladies cardiovasculaires, et même au cancer du poumon. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a classé les particules fines comme cancérigènes pour l’homme, soulignant leur impact sur la santé à l’échelle mondiale.

À court terme, l’exposition aux particules fines peut provoquer des symptômes tels que l’irritation des yeux, du nez et de la gorge, des toux, des essoufflements et des crises d’asthme. Un pic de pollution atmosphérique, souvent chargé en particules fines, peut entraîner une augmentation immédiate des hospitalisations pour des problèmes respiratoires et cardiovasculaires et augmenter les symptômes à court terme. Les pics de pollution sont particulièrement dangereux, car ils peuvent provoquer une réaction aiguë chez les personnes souffrant de maladies préexistantes.

L’exposition chronique (ou répétitive, à long terme) aux particules fines est liée à une diminution de l’espérance de vie, due à une augmentation des risques de développer des maladies chroniques. Les études montrent que les personnes exposées à des niveaux élevés de pollution aux particules fines sur de longues périodes ont plus de risques de souffrir de maladies cardiovasculaires et respiratoires.

L’étude ChinaHEART a démontré une augmentation de 6 % du risque de mortalité pour chaque augmentation de 10 μg/m3 de PM2.5, en particulier lorsque les niveaux dépassent 50,4 μg/m3. Cela met en évidence les risques significatifs pour la santé associés à une exposition prolongée, même à des niveaux relativement modérés de PM2.5. Sachant que les valeurs limites en Suisse sont de 20 µg/m³ pour les PM10 et de 10 µg/m³ pour les PM2.5.

Une étude récente du projet ChinaHEART a mis en lumière les effets des PM2.5, ces très fines particules présentes dans l’air, sur notre santé. Les chercheurs ont découvert que plus nous sommes exposés longtemps à ces particules, plus le risque pour notre santé augmente, mais d’une manière particulière. Au début, quand la quantité de PM2.5 dans l’air augmente, le risque de problèmes de santé graves, y compris de décès, augmente aussi. Cependant, après avoir atteint un certain niveau de pollution, même si la quantité de PM2.5 continue d’augmenter, le risque pour la santé n’augmente pas aussi rapidement qu’avant. Cela suggère que les PM2.5 sont particulièrement nocives à des concentrations élevées, mais leur impact sur la santé devient moins prononcé à des niveaux extrêmement élevés. Cela ne diminue en rien leur danger, surtout comparé aux PM10, qui sont des particules légèrement plus grosses.

Comment mesurer l’impact des particules fines sur la santé ?

Les études épidémiologiques utilisent souvent les concentrations annuelles moyennes de PM2.5 et PM10 comme indicateurs de l’exposition à la pollution de l’air. L’office fédéral de l’environnement et d’autres organismes de santé publique cantonaux ou communaux surveillent ces concentrations pour évaluer l’impact de la pollution sur la santé.

Selon les résultats de l’étude ChinaHEART, les pics de pollution, en particulier dans les zones où les concentrations de PM2.5 dépassent 35 μg/m3, peuvent avoir des conséquences plus graves sur la santé, notamment en augmentant les taux de mortalité par maladies cardiovasculaires et respiratoires.

Les stratégies de réduction des émissions de particules

Pour réduire les émissions de particules fines, il est essentiel de s’attaquer aux contributeurs majeurs, tels que le trafic routier, le chauffage résidentiel et l’industrie. Pour essayer de juguler le problème, les politiques publiques peuvent viser le développement des transports en commun, la promotion de l’énergie propre et l’application de normes industrielles strictes.

Pour ce faire, l’ordonnance sur la protection de l’air (OPAir) a été mise en application dès 1985. Cette ordonnance a permis de baisser le niveau moyen des émissions de PM10 et PM2.5 en Suisse depuis les années 1990. Les mesures de lutte contre la pollution atmosphérique sont mises en place par le Conseil fédéral, les autorités cantonales et les autorités communales.

Comment se protéger des particules fines ?

Il est possible de se protéger des particules fines en suivant les prévisions de qualité de l’air et en limitant l’exposition pendant les périodes de pic de pollution atmosphérique. L’utilisation de purificateurs d’air à domicile et le port de masques filtrants lors des pics de pollution peuvent également aider à réduire l’inhalation de particules fines.

Les découvertes de l’étude ChinaHEART soulignent l’importance de mesures préventives, telles que la réduction de l’exposition personnelle et l’amélioration de la qualité de l’air, pour minimiser les risques pour la santé associés aux PM2.5.

Points Clés à retenir

  • Les PM2.5 et PM10 sont des particules fines nocives présentes dans la pollution atmosphérique.
  • Les PM2.5 sont particulièrement dangereuses, car elles peuvent pénétrer profondément dans les poumons et le système sanguin.
  • Les effets sur la santé peuvent être aigus à court terme et chroniques à long terme.

Il est crucial de surveiller la qualité de l’air et de prendre des mesures pour se protéger lors des pics de pollution.

Si vous voulez une étude sur la qualité de votre air, n’hésitez pas à nous contacter.

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